Tu parles, Charles!

Publié le par Lwiss

Assis sur la ligne 7 entre un opéra et un taboulé, je sentis soudain une odeur salée envahir mes narines. Le vent soufflait fort et ramenait sur mon visage des embruns humides et iodés. Les sièges bleus ondulaient comme des vagues et heurtaient la carlingue du métro, vaisseau perdu dans l'océan du temps et des distances. J'avais la tête baissée, plongée dans le bouillonnement de ces pages noircies de vies.
Corentin Cariou, je relève les yeux et respire à nouveau l'odeur des rails et des essieux. La pluie grisâtre de la ville finit par diluer l'océan déchainé que j'ai renfermé dans mon sac. C'était le chapître "Tempête" de David Copperfield et il a recréé la poésie du métro en lui faisant prendre le large.
J'ai faim.

Publié dans Il était une fois...

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